Le congé paternité et parental en Suisse
Congé paternité : un premier pas tardif
Depuis le 1er janvier 2021, la Suisse offre un congé paternité de 2 semaines, financé par les allocations perte de gain. Malgré son introduction tardive par rapport aux autres pays de l’OCDE, ce congé reste limité : les pères reçoivent 80 % de leur salaire moyen (plafonné à 196 CHF par jour). Cependant, 30 % des pères n’utilisent pas ce droit en raison de pressions professionnelles, montrant la nécessité d’une sensibilisation accrue, voire d’une obligation légale, comme dans d’autres pays.
Ce congé favorise le lien père-enfant dès les premiers jours et permet une meilleure répartition des tâches familiales, soutenant ainsi les mères et réduisant les risques de dépression post-partum. Il s’inscrit dans un effort pour promouvoir l’égalité hommes-femmes et une parentalité plus équilibrée.
Congé parental : une vision pour l’avenir
Le congé parental, défendu par la Coordination Romande des Organisations Paternelles (CROP) et la Commission fédérale pour les questions familiales (COFF), propose une approche flexible et égalitaire. Ce modèle inclut un total de 38 semaines de congé partagé entre les parents, ajustable selon les besoins familiaux, et inclut une protection contre le licenciement. Certains cantons, comme Genève et le Tessin, ont déjà adopté des initiatives locales pour introduire ce type de congé.
Avantages du congé parental
- Égalité des genres : Permet une répartition équitable des responsabilités parentales.
- Développement de l’enfant : Un lien renforcé avec les deux parents favorise son épanouissement.
- Soutien aux mères : Réduit la charge mentale et facilite leur retour au travail.
- Impact économique : Stimule la natalité, réduit le recours à l’aide sociale et améliore les finances des entreprises et des ménages.
- Flexibilité familiale : Permet aux familles d’adopter un rythme adapté à leurs besoins.
Conclusion
Le congé parental, bien qu’encore absent au niveau fédéral, est une priorité pour répondre aux attentes des familles et promouvoir une société plus égalitaire. Ses multiples bénéfices, tant sociaux qu’économiques, en font un investissement judicieux pour l’avenir. L’urgence d’agir est claire : la Suisse doit rattraper son retard en matière de politique familiale.